Reynouard, héritier de Faurisson ? (réponse à un lecteur)

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Suite à ma dernière vidéo : « Reynouard, héritier de Faurisson ? », un internaute écrit :

« Qui est ce mystérieux héritier de Faurisson? Après tout ce que vous avez sacrifié pour la cause, Faurisson s’est comporté en véritable Johnny Halliday à votre égard. Il me déçoit beaucoup. »

Vous jugez mal, cher Internaute. Le professeur Faurisson a au contraire bien agi. Pour deux raisons. La première est fondamentale, la deuxième est accidentelle.

1°) Raison fondamentale : le révisionnisme n’appartient à personne.

En lui-même, le révisionnisme est idéologiquement neutre, car il consiste à établir la matérialité des faits. Le révisionnisme historique n’est donc qu’une branche du réalisme. Or, rien n’est plus neutre que le réel : le faits sont ce qu’ils sont, point final.

Certes, une fois les faits établis, on peut alors les articuler et les rapprocher d’autres événements pour en tirer des conclusions différentes. C’est là que l’idéologie se forme (ou intervient si elle préexistait). Voilà pourquoi le révisionnisme peut ensuite être utilisé pour des motifs très divers.
Moi, je l’utilise pour réhabiliter le national-socialisme dans ce qu’il a de réhabilitable. Mais on peut être révisionniste et se situer à l’opposé du national-socialisme.

Il n’en reste pas moins que pour représenter le révisionnisme qui est idéologiquement neutre, mieux vaut une personne idéologiquement neutre. Je veux dire une personne qui, même si elle a des opinions politiques personnelles, ne milite pas ouvertement pour elles. C’est précisément le cas de l’héritier du Professeur Faurisson.

2°) Raison accidentelle : les archives doivent être mises en sécurité.

Si, en 2015, le professeur Faurisson m’avait donné ses archives, j’aurais dû les abandonner au moment de partir en exil pour Angleterre. Certes, il m’aurait ensuite été possible de les faire acheminer, petit à petit, où j’habite maintenant.
Mais supposez que demain, je sois arrêté puis extradé. Ou supposez que, sur le point d’être arrêté, je parvienne à partir clandestinement pour un pays lointain. Qu’adviendra-t-il des archives ? Enfin, supposez qu’un jour, comme ce fut le cas avec Ernst Zündel, mon habitation soit la cible d’un attentat. Un incendie la ravage ; il ne reste rien… En fumée les archives révisionnistes !
Voilà pourquoi le professeur Faurisson a choisi un héritier bien moins exposé que moi.

Conclusion

Certes, j’aurais été fier d’être le légataire des archives du Professeur. Mais à son petit ego, il faut privilégier le Bien commun. Ce principe, je ne cesse de le répéter et je l’applique à moi-même. En désignant celui qu’il a désigné, Robert Faurisson a assuré l’avenir du révisionnisme. Par conséquent, il a bien agi. Qu’il en soit remercié.