Le bilan des élections législatives (illustration ci-dessous) est simple.
- Le peuple a sanctionné la majorité présidentielle. Seuls 16,47 % des inscrits sur les listes électorales ont voté pour elle. Preuve qu’on ne peut pas endormir les Français en leur répétant que tout va bien.
- Pour sanctionner la majorité présidentielle, le peuple n’a pas voté (53,77% d’abstention) ou il s’est majoritairement reporté sur le groupement à la tête duquel se trouve M. Mélenchon (31,6% des votants).
- La percée du Rassemblement national provoque la transe de certains commentateurs. Il est vrai qu’avec 89 sièges, il réalise un record historique. De ce point vue, c’est très honorable.
Pour ma part, toutefois, je considère son score en pourcentage des inscrits: 7,39% des voix. Conclusion: après vingt ans de dédiabolisation et les échecs successifs de MM. Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron, seul un inscrit sur quatorze vote pour le parti de Marine Le Pen lorsqu’il s’agit d’envoyer des élus à Paris pour décider des lois.
À mes yeux, ces élections confirment que la droite nationale (ou, plus exactement, ce qui la représente) fait toujours face à un rejet massif. Pourquoi? Parce que « l’extrême droite, on sait où ça a mené ».
Si la République promeut le « devoir de Mémoire », c’est parce qu’elle connaît très bien les enjeux politiques: dans la construction du futur, le passé intervient de façon non négligeable. Pour un nationaliste, ne pas s’attaquer aux mensonges historiques imposés en 1945, c’est se condamner à l’impuissance.