1940-1945 : l’occasion manquée. Et aujourd’hui ?

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Avril 1942, la deuxième exposition La France dans l’Europe se tient à Paris. Elle montre ce que sera la France dans l’Europe unie sous l’étendard du national-socialisme. Un jeune garçon la visite, accompagné par son grand-père Le journaliste écrit :

Pour le premier, ces claires images d’une vie nouvelle étaient réalité; pour le second, elles étaient promesses dont il ne verrait pas la réalisation. L’homme avait connu l’erreur, la confusion, l’égoïsme; il pouvait espérer, pour l’enfant, une vérité qui s’exprimait en quelques simples formules: « La vie nouvelle substituera la cité claire et fleurie aux taudis […]. Ne vivre que du travail et bien vivre grâce à lui. L’éducation professionnelle formera l’homme de la vie nouvelle, qui succédera à l’homme-machine. » […] Vie nouvelle dans les foyers, vie nouvelle dans les écoles, vie nouvelle dans les usines, vie nouvelle dans les campagnes. L’enfant découvrait un monde de couleur, le folklore européen, devant ces spirituelles silhouettes d’une Europe qui fait librement circuler ses produits. Le vieillard lisait, sur ces panneaux, qui sont comme l’esquisse des tables de la loi nouvelle, les définitions de la vie communautaire. C’est ainsi que j’ai vu un enfant et son grand-père porter leurs premiers et leurs derniers regards sur le monde nouveau proposé aux hommes de bonne volonté1.

Le journaliste s’interrogeait: « L’enfant curieux, à qui l’on offrait ces perspectives d’une vie plus large, plus aérée, plus humaine, la connaîtra-t-il enfin? » Non, l’occasion a été manquée.

Le 25 juin 1942, Marcel Déat écrivit :

Le temps perdu pèse d’un effroyable poids, et voici que la grande tragédie se hâte vers le dénouement prévu: il n’y a pas un instant à gâcher, pour que la France compte encore demain dans le monde. Quand on a, jusqu’à l’angoisse, le sentiment aigu de cette fuite des heures, de cette galopade des ultimes occasions, et quand on devine partout le freinage des salauds, alors oui […], on a envie de cogner2.

79 ans plus tard, ce texte garde toute son actualité.

Certes, me dira-t-on, mais cogner comment? Celui qui a giflé Macron est en prison! Sans doute, mais on peut cogner en diffusant la vérité à son niveau, ou en aidant ceux qui la crient. Et pour les gens qui ne le peuvent pas, reste le bulletin de vote. Oh! je n’espère rien des élections. Mais quand on ne peut rien faire d’autre, alors un scrutin permet de « cogner ». On « cogne » en s’abstenant ou en votant pour un candidat honni du Système. Au Royaume-Uni (où je n’ai aucune action révisionniste), j’ai voté pour le count Binface (« comte Tête de poubelle »), le candidat le plus improbable. En France le Rassemblement National reste le parti honni. À tort, sans doute, mais c’est un fait. Les résultats de dimanche prochain montreront si les Français veulent vraiment changer, s’ils sont prêt à saisir une occasion qui se présenterait.
Je suis pessimiste. J’espère avoir tort.