Les autorités commémoreront aujourd’hui le 77e anniversaire du drame d’Oradour. Elles évoqueront le « devoir de Mémoire ». Pour ma part, je ne connais que le devoir d’écrire l’Histoire dans un esprit de Vérité.
A Oradour, on ment. Mme Rouffanche (présentée comme l’unique rescapée de l’église) a menti. Robert Hébras (dernier rescapé encore en vie) ment encore. En élargissant la loi antirévisionniste au cas d’Oradour, les autorités françaises protègent le mensonge.
Il n’y a là rien d’étonnant. Dans un ouvrage intitulé: Oradour, soixante ans après, les auteurs admettaient: “L’histoire est aussi l’expression d’un pouvoir. Etre maître du récit peut impliquer une domination politique suscitant un remodelage de la mémoire plus ou moins totalitaire, plus ou moins orienté” (p. 172). Voilà pourquoi nos gouvernants répriment le révisionnisme: ils savent que pour (espérer) rester au pouvoir, ils doivent rester les maîtres du récit historique.
Si aucun bouleversement ne survient, cette réalité apparaîtra encore en 2022: face à Marine Le Pen (et quoi qu’on pense d’elle), Emmanuel Macron sera réélu président. Sur son bilan? Sur l’espoir qu’il incarnerait? Pas plus que Chirac en 2002. Non, Emmanuel Macron sera réélu parce que malgré l’exclusion de Jean-Marie Le Pen, Marine reste la fille de son père, le « facho ». Et malgré un changement de nom, son parti reste le successeur du Front national, le parti des « fachos ». Or, « le fascisme, on sait où ça a mené ». « Hitler a été élu démocratiquement »; « Celui qui ignore son passé est destiné à le revivre »… Les slogans ne manquent pas, qui font appel à l’Histoire. D’où la nécessité, pour nos gouvernants, de rester les maîtres du récit historique.
Pour défendre leurs mensonges, ils déploient beaucoup d’énergie, ce qui peut parfois désespérer les combattants de la vérité. Le destin leur offre alors des signes. Oradour ne fait pas exception. Fin juin 1944, l’un des premiers tracts diffusés par les milieux communistes à propos du drame était intitulé: « Katyn Limousin – Oradour-sur-Glane ». Plus bas, on lisait: « Oradour-sur-Glane est devenu Katyn ».
Les rédacteurs avaient raison, mais pas dans le sens qu’ils croyaient. Ils avaient raison parce qu’à l’époque, Katyn était faussement imputé aux « nazis ». Sachant qu’il en irait de même avec Oradour-sur-Glane, leur comparaison était pertinente. Tel était le signe du destin pour le futur. Cela dit, comment l’interpréter? Voici:
Il aura fallu 46 ans pour que l’URSS reconnaisse le mensonge de Katyn. Parce que le bloc soviétique allait s’effondrer et que le mensonge de Katyn était devenu inutile.
De même, le mensonge d’Oradour sera publiquement reconnu lorsque la république s’effondrera. Ce jour-là, le travail révisionniste sera pris en compte. Pour l’heure, nous semons les graines de la vérité.
A demain, donc, pour le deuxième épisode de la série: Oradour: exploitation politique d’un mensonge historique.