L’équipe de « Balance ton antisémite » me menace : elle se démène pour me voir extradé et jeté en prison (cf. image ci-dessus). Commentant leur dernière vidéo à mon propos, un de leurs adeptes écrit : « il va être content à l’ombre, dans le rôle du garage à bites, son troufignon va prendre cher, il va jouir le Reynouard, vous êtes trop bons avec cette crapule, les gars… » (cf. image ci-dessous)
On retrouve ici l’éternelle rumeur des viols inexorables dans toutes les prisons. Si elle peut se révéler vraie dans certains pénitenciers de certains pays, je puis garantir que sous nos latitudes, c’est faux. D’ailleurs, dans les quatre prisons que j’ai connues (Caen , Fleury-Mérogis, Forest et Valenciennes), je n’ai jamais ni vécu, ni vu, ni même entendu ce genre d’histoire. J’ai pourtant pris ma douche en même temps que tout le monde, dans des petites cabines sans porte. Les gars parlaient du film ou du match de la veille, de l’eau pas assez chaude, etc. Ni parole ni geste déplacé. Rien…
Sous nos latitudes, l’administration pénitentiaire a une devise : que tout se passe bien. Donc, si des actes de violences sont signalés, la réaction ne se fait pas attendre, la victime étant immédiatement protégée. Un jour, j’ai donné quelque chose à un Gitan. Peu après, j’ai été convoqué par la responsable de détention : elle m’a demandé si j’avais été menacé ou si j’avais donné de moi-même. J’ai répondu que j’avais donné volontairement, par charité. Si j’avais déclaré avoir été menacé, l’administration aurait fait le nécessaire pour me protéger.
A Fleury-Mérogis, le responsable de l’aile où j’étais m’a immédiatement convoqué en me disant : « Vous n’êtes pas du 9-3 (du département 93). Si vous sortez dans la cours, vous risquez d’être sauvagement frappé et on n’aura pas le temps d’intervenir. Donc ne sortez pas en promenade. » Afin que je ne sois pas ennuyé, ils m’ont mis dans une cellule seul…
J’ajoute que, hors d’un cas limite comme Fleury-Mérogis, si vous êtes gentil avec les codétenus, dans leur quasi-unanimité, ils vous le rendront. Car au final, nous sommes tous dans la même galère. A Valenciennes, conformément à ma nature, j’étais poli, gentil, charitable avec tout le monde, sans considération ni d’opinion politique, ni de sensibilité religieuse, ni de race, ni de ce qui les avait amené en prison… Mes codétenus m’aimaient beaucoup.
Dernier mot pour finir : un samedi matin à Valencienne, je me suis retrouvé à prendre ma douche avec un détenu plus vieux que moi. Nous étions seuls. Il m’a révélé être un ancien membre du groupe « Occident ». Nous avons donc sympathisé. Alors que les douches coulaient, il m’a lancé de sa cabine : « Vincent, on chante Maréchal Nous Voilà ? » Nous avons chanté à tue-tête… C’était surréaliste : attendre d’être en prison pour, en 2011, chanter en cœur « Maréchal Nous Voilà ».
Ce genre d’anecdote me rappelle cette parole d’une chanson du groupe OTH : « Prend juste la vie comme elle vient, et tu verras, elle viendra à toi. » C’est très vrai. Je prends la vie comme elle vient, sans me soucier de l’avenir. En particulier, je reste serein face aux menaces proférées à mon encontre, quand bien même seraient-elles très sérieuses. Ce qui doit être sera ; dans cette affaire, mes adversaires jouent leur rôle. Voilà pourquoi je ne hais personne (car pourquoi haïr ceux qui ne sont que des instruments de la Providence ?). Et sachant que je ne hais personne, alors la haine ne me revient pas pour me frapper en pleine figure, tel un boomerang. Certes, des gens peuvent me haïr (et c’est bien le cas), mais leur haine ne m’atteint pas… Dès lors, je me sens protégé, donc je ne hais personne, et la boucle est bouclée. Je peux dormir en paix et continuer le combat. A très bientôt pour ma réponse à PHDN.