À chacun sa mission

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Un sympathisant révisionniste qui a soutenu un temps le combat m’écrit:

Moi, à votre place, je renoncerais, vous en avez fait assez, du bon travail, et vous avez assez payé. Reconnaissez qu’il y a eu 600.000 morts à Oradour et que les SS ont bouffé des enfants, et reprenez une vie normale. Moi je me suis mis à genoux au premier obstacle — ou au deuxième — jamais je n’aurais accepté de payer aussi cher…

Cher Ami,

Le fait que vous ayez renoncé à défendre la cause révisionniste (je n’emploierai pas le verbe « agenouiller » qui m’apparaît trop fort) au premier ou au deuxième obstacle démontre que votre mission de vie n’était pas de soutenir ce combat assurément difficile. Sans doute deviez-vous mener une vie plus « ordinaire »normale » en exerçant votre talent ailleurs.

Vous me suggérez de cesser le combat pour reprendre « une vie normale ». Je vous confesse qu’en 1991, lorsque j’ai rencontré celle qui deviendrait mon épouse, j’ai sincèrement songé à tout abandonner. Toutefois, au bout de deux ou trois semaines, j’ai ressenti un vide béant dans ma vie. J’ai alors compris que ma mission était de défendre la cause révisionniste. C’est dans le combat que je me sens bien, malgré toutes les épreuves. Pour moi, une « vie normale » serait un enfer.

Vous écrirez: « vous en avez fait assez, du bon travail, et vous avez assez payé. » Je vous remercie de ce compliment qui me touche. Cependant, le service de la vérité ne se borne pas à fournir des arguments: il faut accepter de vivre la répression, car, plus tard, à la faveur d’une évolution des esprits, les foules diront: « Pour qu’on le traite ainsi, c’est qu’il devait dire la vérité. »

Vous m’objecterez peut-être que nous ignorons si ce revirement favorable des esprits aura lieu. J’en conviens, mais celui qui a reçu une mission doit tout faire pour la réaliser, sans se soucier des chances de réussite. Soupeser ses chances pour agir ou s’abstenir est un raisonnement d’homme d’affaires ou, du moins, d’une personne qui m’a pas reçu de mission. Je ne juge pas ces personnes; je me contente de souligner ma différence: je dois défendre le révisionnisme, car c’est ce qui donne un sens à cette vie présente. Voilà pourquoi j’irai jusqu’au bout, y compris si je dois passer plusieurs années en prison.

Telle, cher Ami, ma position. À mes yeux, je n’aurai jamais « assez payé ». Si la Providence me fait payer davantage, je l’accepterai.