Ma réponse à un professeur d’Histoire

⏳ Temps de lecture: 3 minutes

J’ai reçu le message suivant (j’ai supprimé la signature ainsi que les passages qui permettraient à certaines personnes malintentionnées de l’identifier) :

Bonjour Monsieur,

Je suis professeur d’histoire et j’effectue une recherche […] sur le camp de concentration de […]. Une bonne partie de cette recherche est axée sur la mémoire du camp et en particulier sur l’histoire révisée de celle-ci. J’ai pu recueillir avec le temps tous les articles et arguments de Paul Rassinier et Robert Faurisson notamment sur les expérimentations médicales et sur la chambre à gaz.
J’ai pu, en parcourant votre blog, constater que vous avez vous-même publié des articles sur le sujet, cependant les vidéos que vous proposez sont impossibles à voir. Je ne peux que voir certains commentaires qui y sont attachés, ou par l’intermédiaire d’internautes, les critiques qui en sont faites.
Cependant, par soucis de rigueur historique, et tout simplement d’honnêteté intellectuelle, j’aimerais savoir s’il était possible d’avoir accès aux documents originaux afin de pouvoir faire état de votre opinion sur l’histoire de ce camp de concentration. Je vous remercie d’avance et vous souhaite une bonne soirée.

X…

Je lui ai répondu ce qui suit :

Cher Monsieur,

J’accuse réception de votre message et je vous en remercie.

Je me permets de vous féliciter pour votre honnêteté intellectuelle.

Hélas, je ne pourrai vous satisfaire pour le moment. Car je travaille sur d’autres projets et, même pendant les vacances, je donne quotidiennement des cours particuliers afin de gagner ma vie. Aussi n’ai-je pas le temps de rechercher dans mes archives papiers et digitales pour vous faire parvenir les documents.
J’en suis navré, je vous prie de le croire.

Seulement voilà : mes chaînes sont fermées, mes vidéos disparaissent et « on » me fait une vie telle que je dois me battre sans cesse pour survivre. Si mes adversaires adoptaient un comportement loyal, alors vous pourriez voir mes vidéos et vous faire une idée par vous-même. Car c’est précisément ce que je souhaite : je propose, j’expose, je n’impose pas. Je n’ai jamais bloqué un contradicteur qui, sous mes vidéos, argumente contre ce que je dis. Cela fait parti du libre débat. J’invite même mes spectateurs à aller lire mes adversaires.
Mais en face, ce n’est visiblement pas ce qu’on souhaite. Passons sur les sarcasme et les injures à mon encontre. En cinq ans, ces gens ont fait fermer mon compte bancaire, mon compte Paypal, mes cinq chaînes Youtube, ma chaîne Viméo et mon compte Facebook. Quant à mon compte Tweeter, il est désormais suspendu. Ajoutons à cela les poursuites, les perquisitions, les saisies, les procès et les condamnations. Menacé de prison en France, j’ai été contraint à l’exil pour pouvoir continuer.
Non seulement mes adversaires refusent le débat loyal (ce qui est leur droit), mais ils empêchent quelqu’un comme moi de s’exprimer (ce qui est plus douteux). Il veulent que le grand public n’ait accès qu’à une seule source d’information. Autrement dit, ils veulent que le grand public n’entende qu’une version. Bref, ils prennent le grand public pour un enfant qu’il faut protéger des « mauvaises » fréquentations. Mais dans le même temps, on nous dit que le peuple est assez adulte pour élire ceux qu’il estime être le plus apte à conduire le pays.

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, en matière d’Histoire relative à la seconde guerre mondiale, vous êtes vous aussi la victime de leurs procédés. Vous n’avez pas accès à ce que je dis. Vous n’avez pas accès à mes documents, à la façon dont je les articule, aux analyses que j’en fais et aux conclusions qu’en j’en tire.
Encore une fois, j’en suis navré.

Mais en tant que professeur d’Histoire, un professeur qui se présente comme quelqu’un d’honnête (ce dont je n’ai nulle raison de douter), peut-être auriez-vous la possibilité de faire bouger les choses. Pourquoi ne pas suggérer, par exemple, à l’historienne Annette Wieviorka et l’ancienne déportée Ginette Kolinka de débattre avec moi sur le sujet des « chambres à gaz » ? Je pense à Ginette Kolinka parce qu’elle prétend que les « négationnistes » attendraient la mort des derniers survivants pour exposer leurs thèses… C’est faux, et je serais ravi de le démontrer si elle acceptait le débat. En tant que professeur d’histoire, sans doute aurez-vous l’autorité que je n’ai pas.

Je vous souhaite une agréable journée et le courage nécessaire pour la rentrée scolaire,

Vincent