La tyrannie du « devoir de Mémoire »

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2021: lors des commémorations du drame d’Oradour, un homme un uniforme, portant un masque aux couleurs de la République, filme la scène. Cette photo résume le message des autorités: « Regarde passivement (cf. la caméra), recueille-toi en silence (cf. le masque bleu-blanc-rouge) et pense comme tout le monde (cf. l’uniforme avec le béret qui couvre le crâne) ». Jacques Brel chantait: « Faut vous dire, Monsieur, que ces chez gens-là, on ne pense pas… on prie! » Il dénonçait alors ces petits-bourgeois dont la religion, héritage familial, se bornait à quelques automatismes. Aujourd’hui, un Jacques Brel chanterait: « Faut vous dire, Monsieur, que dans notre république, on ne pense pas… on se souvient! » Ainsi dénoncerait-il cette nouvelle religion appelée le « devoir de Mémoire ».

On m’objectera que si la Foi dérive d’une croyance, la Mémoire, elle, se fonde sur une histoire attestée par des témoins, confirmée lors de procès et vérifiée par des historiens. Je répondrai que jusqu’en 1990, un Russe aurait dit la même chose avec Katyn. Certes, nous ne sommes pas en URSS; mais en France, la loi antirévisionniste porte le nom d’un député communiste: Jean-Claude Gayssot. Avec elle, un dissident en matière d’histoire peut être jeté en prison et contraint à l’exil. J’en suis la preuve vivante: en 2010-2011, j’ai purgé une peine d’un an de prison pour avoir diffusé une brochure révisionniste; en 2015, j’ai été à nouveau condamné à de la prison ferme pour une vidéo révisionniste; je me suis alors exilé. Nous ne sommes pas en URSS, mais on s’en approche.

Pour justifier cette répression, les autorités affirment que le ‘négationnisme’ est un mensonge qui sert à véhiculer le racisme et l’antisémitisme1. L’ennui est qu’en France, le professeur Faurisson n’a jamais pu obtenir le débat qu’il a n’a cessé de proposer. En 1979, il réclama « une preuve, une seule preuve précise de l’existence réelle d’une ‘chambre à gaz’ (…). Cette preuve, nous l’examinerons ensemble, en public2« . Jamais les historiens n’ont relevé ce défi. À la place, une loi a été votée.

Voilà plus d’un siècle, la morale républicaine enseignait: « La libre discussion est d’absolue nécessité dans l’ordre des croyances qui se démontrent et qui se discutent3. » L’’Holocauste’ et le drame d’Oradour n’étant pas des thèses « qui se démontrent et qui se discutent », il s’agit de dogmes qui fondent une religion. Un Jacques Brel aurait donc raison de chanter: « Faut vous dire, Monsieur, que dans notre république, on ne pense pas… on se souvient! » J’accepte de me souvenir… à condition que la mémoire ne soit pas un mélange d’amnésie partielle et de falsification imposé sans discussion et protégé par la loi.