On récolte ce que l’on sème

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Même en prison, on récolte ce que l’on sème. En voici un exemple, tiré de l’expérience carcérale de Vincent Reynouard à Édimbourg.


En prison, j’ai aidé un détenu dans le besoin. C’était un jeune homme d’une trentaine d’années, arrêté en flagrant délit alors qu’il volait des voitures de luxe. Sa famille s’étant détournée de lui, elle ne lui envoyait pas d’argent. Aussi souffrait-il de ne pas pouvoir fumer.

Je ne juge pas sa famille, mais je ne juge pas non plus ce détenu qui a sa propre histoire. Je l’ai donc aidé à s’acheter le matériel dont il avait besoin pour fumer du tabac avec une cigarette électronique (seul tabac autorité en prison).

Le détenu m’a remercié en m’écrivant cette petite lettre:

Vincent,

Je voudrais simplement prendre cinq minutes pour t’écrire et te remercier du fond du cœur.

Nous nous connaissons à peine, mais ton acte de gentillesse ne sera pas oublié. Tu m’as aidé alors que je traversais un moment très difficile et, pour cela, je serai à tout jamais ton débiteur.

Ton aide fait toute la différence pour moi. Si je peux faire quoi que ce soit pour toi, n’hésite pas à me le dire.

J’ai hâte de faire davantage ta connaissance quand nous en aurons l’occasion. Par ailleurs, j’aimerai beaucoup ton livre, car j’ai cru comprendre que tu es un écrivain.

Je te souhaite un joyeux Noël et une bonne année.

Que Dieu te bénisse.

G…

Merci bouqou (sic)

Au fond, ce détenu reste un bon garçon. Sa vie l’a amené à commettre des erreurs. Certes, les instances spécialisées doivent le punir; mais il doit aussi savoir que des gens miséricordieux existent, qui peuvent et pourront l’aider à revenir dans le droit chemin.