Monsieur Truti, il est certes assez inhabituel qu’un autopsié commente le rapport rédigé à son propos. Dans le cas présent, cela s’explique par le fait que je ne suis pas encore mort, ni comme homme ni même comme révisionniste.
Ce n’est pas moi que vous autopsiez, mais une image fantasmagorique
Non, je ne crois pas au complot
Ce n’est pas moi que vous avez autopsié, mais une image que vous et vos amis brossez de moi, une image fort éloignée de la réalité.
Vous citez, par exemple, Jean-Yves Camus qui déclare: « Reynouard a voulu miser sur la croyance aux prophéties autoréalisatrices d’un complot juif. » Or, je ne crois ni au complot juif ni au complot maçonnique. J’ai notamment consacré deux vidéos aux « Protocoles des sages de Sion », afin d’expliquer pourquoi je ne leur accorde aucune valeur.
Voilà peu, dans une réponse à un jeune nationaliste, j’ai expliqué pourquoi la révolution de 1789 n’avait pas eu lieu à cause d’un complot quelconque, mais qu’elle avait été le fruit d’une évolution de la pensée, dirigée par le progrès des sciences expérimentales à partir du XVIe siècle. La vision du monde ayant changé, il en résulta un affaiblissement des croyances religieuses enseignées par l’Église, ainsi qu’une désaffection grandissante pour le régime alors en place.
Dans d’autres vidéos, j’ai souligné que le grand commerce n’avait pas été inventé par les Juifs, mais par les Phéniciens, et que le capitalisme était né en Italie, dans des milieux chrétiens. Au Moyen-Âge, le prêt à intérêt était pratiqué aussi rudement par des Juifs que par des chrétiens.
Je n’ai pas réalisé des vidéos par sympathie pour les Juifs, mais parce qu’à mes yeux, toute vérité est bonne à dire, surtout si elle peut permettre de corriger certains travers répandus dans la société.
Quoi qu’il en soit, Jean-Yves Camus se trompe à mon propos: je ne crois pas en l’existence d’un complot juif mondial. Si vous aviez pris la peine de m’interroger ou de consulter mon blogue, vous n’auriez pas cité cet auteur.
Non, je ne crois pas que les Juifs ont inventé la Shoah
De même, je ne crois pas que le « mythe des chambres à gaz » aurait été imposé au monde par les Juifs. À plusieurs reprises, j’ai démontré la responsabilité écrasante des Alliés dans cette affaire: en août 1944, les Soviétiques exploitèrent la rumeur des gazages homicides, afin de galvaniser leurs troupes au moment de monter à l’assaut du Reich. Au printemps 1945, les Anglo-américains leur emboîtèrent le pas pour masquer leurs propres crimes de guerre et pour justifier leur croisade d’extermination du national-socialisme. Les Juifs ne firent que saisir l’occasion pour obtenir la création de l’État d’Israël. Tout cela, je l’ai démontré, documents à l’appui.
Non, je ne suis pas aidé par un réseau
Toutefois, la lecture de votre prose démontre votre mépris des réalités les plus élémentaires. À mon propos, vous alléguez: « Reynouard […] se planqua dans une Angleterre encore membre de l’Union européenne, sous la protection d’un réseau de néonazis et de nationaux-catholiques européens. » On attend des précisions. Quel réseau? Qui m’aurait protégé? Comment? Mais rien ne vient. Et pour cause: ce « réseau » n’existe pas. De toute ma vie, je n’ai rencontré aucun réseau qui m’aurait épaulé, que ce fût en France, en Belgique ou en Angleterre.
En 2015, j’ai pu m’établir dans la banlieue de Londres grâce à un collaborateur de longue date, qui y possédait une petite maison inoccupée depuis deux ans du fait de sévères dégradations et qui servait alors de remise aux membres de sa famille restés en Angleterre. Ce collaborateur m’y a conduit et m’a aidé à m’y installer. Quand une semaine plus tard, il m’a quitté pour retourner sur le continent, je me suis retrouvé seul, sans aucun réseau ni pour me cacher ni pour me protéger. Jusqu’à la tentative d’arrestation dont j’ai fait l’objet en octobre 2021, j’ai vécu en Angleterre légalement, bénéficiant d’un numéro de sécurité sociale et payant mes impôts.
Non, je ne méprise pas les Juifs
J’ai gagné ma vie en donnant des cours particuliers de mathématiques à de jeunes Français dont les parents étaient expatriés. Parmi mes élèves, environ 20% étaient juifs. Aujourd’hui encore je me souviens de leur nom: Lucas qui me tutoyait tant nos rapports étaient cordiaux; Adrien profondément sioniste, et cela ne m’empêchait pas de l’aider de mon mieux; Alexandre qui, en septembre 2021, me confia: « Je pourrais travailler seul, mais j’aime les cours avec vous. » Pourquoi? Parce que nous travaillions dans la bonne humeur, riant beaucoup ensemble. Chaque Noël, sa famille m’offrait une carte de remerciement avec 100£ à l’intérieur. Je pense également à Éliana, si satisfaite de mon aide qu’à la fin de l’année, la mère et la fille firent un détour de 50 km pour venir m’offrir un beau cadeau.
Le plus beau message qu’un élève m’écrivit date de cette époque: « Merci, Monsieur: vous m’avez fait aimer les maths. » Il m’a été envoyé par Salomé, jeune élève de terminale ES. Oui, monsieur Truti: le message le plus émouvant me fut envoyé par une jeune juive que j’avais sauvée en mathématiques.
En 2021, on me tendit un piège. Une prétendue journaliste asiatique me téléphona pour un entretien. Elle souhaitait savoir où j’en étais « dans mon combat contre les Juifs ». Je lui répondis: « Mais madame, mon combat n’est pas contre les Juifs… » Elle mit alors fin à la conversation, alléguant qu’elle retéléphonerait le lendemain. Je n’ai plus jamais entendu parler d’elle. Ma réponse était sincère… Ces précisions effectuées, j’en reviens à vos fantaisies.
Vous voulez rire, Monsieur Truti !
À propos de mon dernier ouvrage sur Oradour, vous écrivez: « Reynouard fait expédier frauduleusement ses livres en France, de petites quantités transportées dans des véhicules personnels sans déclaration de douane, par ses bons amis ou par sa famille, à l’occasion de visites en prison. » Mais malheureusement pour vous: 1) je n’ai reçu aucune visite en prison; 2) les livres n’ont ni été imprimés ni transités par la Grande-Bretagne. Je vous mets au défi de démontrer le contraire.
Vous fabulez, M. Truti, car vous omettez de vérifier vos infirmations. Votre objectif est de me présenter comme un individu qui bénéficierait de l’appui d’un réseau puissant et qui, jusque dans sa cellule, organiserait la diffusion de son livre sur Oradour. Vos fantaisies le confirment: ce n’est pas moi que vous autopsiez, mais une image fantasmagorique.
Votre malhonnêteté intellectuelle
Vous qualifiez mon livre de « logorrhée pseudoscientifique aberrante »…
Avec un aplomb phénoménal, dans l’affaire d’Oradour, vous m’accusez de ne pas pouvoir vérifier les faits: « Sans s’encombrer de la réalité historique ni de la vérification des faits, [Vincent Reynouard] recopia en grande partie de précédents livres négationnistes sur le massacre d’Oradour d’anciens SS […] » Vous réduisez donc sept années d’enquête à un simple plagiat! De façon évidente, vous n’avez pas pris la peine de visionner ni de lire mes travaux consacrés à cette tragédie. Dans mon dernier livre, les constats matériels et leur analyse s’étalent sur 62 pages. Les photos, les graphiques et les lois physiques invoquées permettent d’établir les faits. Dès 1997, mon premier livre avait offert au public l’expertise de l’église la plus complète menée à ce jour.
Toutefois, dans votre mépris de la réalité, vous la qualifiez de « logorrhée pseudoscientifique aberrante ». Là encore, on attend au moins une ou deux justifications; là encore, cependant, rien ne vient. Et quand bien même en avanceriez-vous, encore faudrait-il discuter la valeur de vos contre-arguments, d’où la nécessité d’un débat loyal, face-à-face, au cours duquel chaque partie pourrait librement s’exprimer et apporter ses documents.
… mais vous n’apportez aucun contre-argument et rejetez le débat loyal
Cependant, ce débat, vous et vos amis le refusez catégoriquement. Vous citez Jean-Yves Camus qui déclare: « Reynouard a voulu miser […] sur une tentative de débats pervers, de doute ou de réfutation, de la culpabilité des Waffen SS dans le massacre d’Oradour, ou de l’existence des chambres à gaz. » En quoi le débat que je réclame serait-il « pervers »? L’auteur répond: « les débats sur des faits établis n’existent pas, comme il n’existe aucun intérêt à répondre aux négationnistes. » J.-Y. Camus pose donc comme principe et base certaine ce qui est précisément en discussion: la véracité des faits.
Peut-être me répondrez-vous qu’ils sont effectivement attestés par de nombreuses preuves. C’est faux, et J.-Y. Camus lui-même le reconnaît implicitement lorsqu’il ajoute: « la force des témoins disparaît, il est indispensable que l’État soit vigilant et soutienne davantage le devoir de mémoire […] » Or, si les faits étaient établis à l’aide de preuves matérielles et documentaires incontestables, il n’y aurait nul besoin d’invoquer « la force des témoins ». Ayant illégitimement refusé la confrontation loyale, J.-Y. Camus a le toupet de lancer: « en Europe, les négationnistes ont perdu la partie. » Il me fait penser à un joueur de tennis qui, face à un adversaire se déclarant plus fort et l’invitant à disputer un match, répondrait: « des témoins attestent que je suis le plus fort. C’est donc établi et il n’y a pas à organiser de rencontre. Mon adversaire a déjà perdu. »
« Truth sounds like hate to those who hate truth »
Telle est, mise en lumière, votre malhonnêteté intellectuelle. Toutefois, il y a plus grave: cette improbité vous permet d’orchestrer une répression féroce. En effet, partant du principe que les faits seraient établis, vous accusez les révisionnistes de mentir pour susciter la haine et la violence et écrivez: « Rappelons que le négationnisme est une imposture qui n’a pas de lien avec la liberté d’expression ou d’opinion telle que nous la concevons dans notre démocratie, encore moins avec le champ ou le débat historique, c’est un délit en soi, une forme insidieuse de racisme ou d’antisémitisme qui appelle tout autant à la haine et à la violence. »
Je vous rappelle, M. Truti, qu’aucune violence raciste ou antisémite n’a jamais pu m’être imputée, directement ou non. En trente ans, aucun condamné en vertu de la loi Pleven n’a expliqué avoir agi après m’avoir lu ou écouté. Aucun avocat n’a plaidé que son client aurait été influencé par mes travaux. Si, donc, mon objectif était de susciter la haine ou la violence, j’aurais depuis longtemps changé de stratégie.
Cependant, une telle évidence ne vous effleure même pas. Claustré volontairement dans votre logique folle, tout discours révisionniste vous apparaît comme un « message de haine ». Voilà quelques semaines ainsi, j’ai rédigé une lettre ouverte au Président Emmanuel Macron. Vous écrivez: « Reynouard continue de diffuser des messages de haine sur Internet, comme cette lettre adressée au Président de la République […] » Encore et toujours, on attend une justification; mais comme d’habitude, rien ne vient. Et pour cause: mon texte ne comporte aucune incitation à la violence.
Calmement et posément, j’y réfute les principaux arguments antirévisionnistes et je résume les constats matériels qui, à Auschwitz et à Oradour, m’amènent à contester l’histoire officielle. Toutefois, conformément à votre logique folle, le révisionnisme est un « délit en soi ». Dès lors, selon vous, il n’y a rien à prouver: mon texte étant révisionniste, il appelle de lui-même à la haine, point final.
« Truth sounds like hate to those who hate truth », dit l’adage anglais que l’on pourrait traduire ainsi: « La vérité apparaît comme de la haine à ceux qui haïssent la vérité. » Cet enseignement s’applique parfaitement à vous et à vos amis. Tout comme la personne qui pose sur son nez des lunettes rouges voit le monde en rouge, vous voyez de la haine partout, en affirmant que les faits sont établis, ce qui vous permet de justifier une répression toujours plus féroce.
Les autorités françaises savent qu’à Oradour la thèse officielle ne tient pas
L’affaire révélatrice du graffiti d’Oradour
Peut-être croyez-vous vraiment qu’à Oradour, les faits seraient établis. Cependant, en haut lieu, la certitude s’évanouit. Votre texte le démontre. Vous soulignez que depuis l’été 2020, l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH) « a travaillé sans relâche » pour obtenir mon extradition. Pourquoi depuis 2020 seulement, alors que j’étais en exil depuis 2015, frappé par une condamnation à un an de prison ferme? Parce que fin août 2020, un graffiti révisionniste fut découvert sur l’entrée du Centre de la Mémoire d’Oradour. L’auteur du graffiti avait rayé le mot « martyr » pour le remplacer par « menteur », et il avait ajouté une inscription faisant référence à mes travaux: « à quand la vérité? Reynouard à raison ».
Vous écrivez que ce graffiti « a suscité les foudres des autorités françaises qui ont souhaité entendre le pronazi Vincent Reynouard. » S’il ne s’était agi que de m’entendre, une simple commission rogatoire aurait été suffisante: j’aurais été interrogé par la police britannique et relâché après. Cependant, à la place, les autorités françaises ont remué ciel et terre pour obtenir mon extradition. Vous précisez que l’OCLCH « a initié l’opération avec la coopération de la Division antiterroriste de la police métropolitaine de Londres, du Service de la sûreté britannique et des réseaux diplomatiques. »
On n’emploie pas des moyens aussi importants pour arrêter l’auteur d’une « logorrhée pseudoscientifique aberrante »
Tout ça pour un simple graffiti effacé le lendemain? Certains jugeront la réaction des autorités françaises disproportionnée. Si mes conclusions étaient ineptes, fruit d’une « logorrhée pseudoscientifique aberrante », ils auraient raison. Toutefois, c’est précisément parce que mes conclusions sont, au contraire, solidement étayées que, prises de panique, les autorités françaises ont relié ciel et terre pour me saisir.
Le graffiti attestait en effet que mes travaux se répandaient au sein de la société, convainquant un nombre sans cesse croissant de personnes. De plus, mes vidéos démontraient que je ne lâchais pas l’affaire et que de nouveaux éléments en faveur de mes thèses ne cessaient d’apparaître et qu’un jour ou l’autre, je publierais un nouveau livre bien plus percutant que le premier. D’où ces moyens colossaux déployés pour obtenir mon extradition: il fallait m’empêcher à tout prix de publier ce nouvel ouvrage. Cependant, par deux fois, la Providence m’a protégé: j’ai échappé de justesse à une arrestation en octobre 2021 et j’ai pu terminer la dernière relecture du livre trois jours avant mon arrestation.
La répression sert la cause révisionniste
Ma détention contribue à la diffusion de mon œuvre
N’ayant pu empêcher la publication de l’ouvrage, vos amis en demandent l’interdiction. Vous écrivez: « La LICRA, la Dilcrah et PHDN ont alerté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la Direction des Libertés publiques et des Affaires juridiques en avril dernier, les associations ont demandé l’interdiction de diffusion et de vente de ce livre. » Elles arrivent trop tard: la quasi-totalité des exemplaires imprimés ont été vendus. Mon arrestation et ma détention y ont largement contribué. Désormais, la thèse révisionniste sera colportée de proche en proche: ceux qui ont lu l’ouvrage en parleront autour d’eux, convaincant les uns et excitant la curiosité des autres.
Afin de satisfaire cette curiosité, dès le décret d’interdiction publié, l’ouvrage sera mis en accès libre sur Internet avec l’avertissement suivant: « Voici le livre dont la LICRA a obtenu l’interdiction afin d’en empêcher la lecture par le public qu’elle considère comme un enfant inapte à se forger une opinion. Son auteur, en revanche, vous estime aptes à juger par vous-mêmes. Il vous invite à comparer les arguments développés par les deux camps, afin de conclure — ou pas — en toute liberté. Il propose, il expose, il n’impose pas. » Une fois encore, la répression aura servi la cause révisionniste.
Même extradé, j’aurai gagné
Quant à moi, peut-être serai-je extradé. Vous prévenez: « En cas d’extradition, ce serait un retour cinglant devant la justice française pour Reynouard qui tomberait de Charybde en Scylla, entre ses condamnations non exécutées et celles à venir. Ses récidives surabondent […] » Vous me promettez donc la prison pour très longtemps.
Toutefois, vous citez Jean-Yves Camus qui soupire: « face à un doctrinaire comme Reynouard, malheureusement, seule la prison permet de faire taire sa propagande. » L’auteur s’en désole, car il sait que si mon emprisonnement permettrait de me faire taire, il donnerait un crédit immense à tout ce que j’ai dit ou écrit depuis des lustres.
Obtenue en déployant des moyens colossaux et en recourant à des procès déloyaux (les autorités françaises ont menti dès le début en alléguant que j’avais été condamné pour « racisme »), mon extradition servira in fine la cause que je défends. Un ami, philosophe de formation, a lumineusement résumé la situation:
Les autorités françaises veulent votre peau et usent d’arguments juridiquement fallacieux, et cela encore prouve que vous dérangez. Vos travaux et ceux de vos prédécesseurs ont été lus, diffusés, commentés, discutés, et ont ébranlé certainement beaucoup d’esprits; mais les temps ne sont pas mûrs encore pour faire céder la réticence des volontés à laisser l’intellect voir ce qu’il sait ou pressent être vrai. Vos persécuteurs savent tout cela, ils savent que vous n’avez pas encore dans les faits emporté l’adhésion du grand nombre et suscité une prise de conscience qui devrait déboucher sur une révolution; mais ils savent que les choses pourraient changer assez vite si la vie facile de consommateur abruti par des gadgets se mettait à s’enrayer. Alors ils veulent faire peur aux velléitaires qui seraient tentés par les idées sulfureuses.
Il a raison. J’ai dédié ma vie au révisionnisme, j’ai publié mon nouveau livre sur Oradour. Mon destin personnel est désormais sans importance. En liberté ou derrière les barreaux, je servirai la cause que je défends depuis trente ans. D’où ma sérénité, car contrairement aux allégations de J.-Y. Camus, les révisionnistes n’ont pas « perdu la partie ». Au contraire, puisque leurs adversaires ont refusé la confrontation loyale, les révisionnistes ont gagné la partie. C’est un fait contre lequel vous ne pouvez rien.