À propos du précepte chrétien: «À celui qui te frappe sur une joue, présente encore l’autre.»

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Parmi ceux qui m’écrivent en prison, beaucoup disent me considérer comme un héros. Je le remercie et dévoile à tout le monde ma méthode. Elle consiste à mettre en pratique les paroles du Christ qui enseignait: «À celui qui te frappe sur une joue, présente encore l’autre.»
Ce précepte est très souvent considéré comme un encouragement à la lâcheté. À mes yeux, il appelle au courage le plus noble.

  1. Le Christ ne dit pas: «Agis pour éviter d’être frappé.» Il affirme qu’en cas de nécessité, nous devons accepter — voire provoquer — une confrontation verbale susceptible de nous attirer des coups. (Il s’agit bien d’une confrontation verbale, car il va de soi que si nous portons le premier coup, il ne faut pas s’étonner d’être frappé et il faut répondre sans tendre l’autre joue: telles sont les règles du combat physique; le précepte du Christ s’applique donc aux confrontations verbales.)
  2. Jésus ne commande pas de tendre la première joue. C’est l’adversaire lui-même qui doit choisir de frapper le premier et qui doit nous atteindre.
  3. Le Christ nous invite alors l’autre joue, pour dire à notre adversaire: «Tes coups ne m’intimident pas et, bien que tu me frappes, je continuerai à dire ce que je dois dire.»

Telle est ma façon d’agir.