Bientôt un débat entre Vincent Reynouard et une survivante des camps ?

⏳ Temps de lecture: 2 minutes

Voici un extrait capital de mon entretien avec les deux journalistes travaillant pour M6, vendredi 1er octobre 2021.

  • La journaliste: Sur Internet il y a des photos de vous où vous faites le salut nazi…
  • V. Reynouard: Bien sûr.
  • Pourquoi vous faites ça?
  • Eh bien, parce que je suis national-socialiste et que c’est un symbole pour les nationaux-socialistes. Je le referais demain s’il le fallait, ce n’est pas un problème ça. J’assume mes idées. On peut me reprocher beaucoup de choses, mais pas de cacher mes idées, ni de cacher mes objectifs.
  • Oui, mais vous assumez vos idées, mais vous n’assumez pas la réalité du nazisme.
  • J’assume ce que j’estime être la réalité du nazisme. On n’est pas d’accord sur la réalité, mais voilà: ce qu’on appelle « réalité « … ce que vous appelez « réalité du nazisme » et ce que j’appelle « réalité du nazisme », ce n’est pas la même chose.
  • Donc si je vous présente une survivante des camps de concentration, où elle a elle-même balayé, nettoyé, etc., vous ne la croyez pas?
  • Si vous me la présentez et qu’elle accepte de discuter avec moi, je discute demain avec elle.
  • OK! Avec ses photos, tout ça…
  • Tout!
  • …son tatouage, tout ça.
  • Tout! Tout! Alors ça, oui! Moi, j’ai même voulu discuter avec Ginette Kolinka. J’ai fait une vidéo en disant: j’appelle Ginette Kolinka à discuter. J’ai dit : vous pouvez même venir avec un historien. Donc si vous me présentez une survivante des camps… alors là, tout à fait, je discute avec elle, oui. Je serais même très heureux.
  • OK.
  • Le journaliste:
  • Et pourquoi « très heureux »?

  • Eh bien parce que se serait très bien de pouvoir discuter… courtoisement. Je sais très bien que… peut-être que cette femme serait choquée, je ne sais pas, mais… De discuter, posément, non pas pour écraser l’autre, mais pour aller vers plus de vérité. Si elle [dit] tout à fait vrai, alors elle me convaincra ou elle convaincra le public. Si c’est moi qui ai raison… eh bien… j’essaierai de convaincre le public. Mais moi, je n’ai jamais conçu un débat comme quelque chose où l’on dit: « On va écraser l’autre ». Non! Le débat, c’est toujours: je vais écouter, et on va discuter, ensemble, posément, courtoisement. Voilà. C’est pour ça que… moi j’accepterais de discuter; j’ai souvent réclamé à discuter. […] Donc je le dis devant la caméra: « Si on me présente une ancienne déportée, un ancien déporté en disant: cette femme, cet homme accepte de discuter avec vous, je discute. Posément. Je n’ai aucune haine contre ces gens-là ».

Lorsque, à deux reprises, la journaliste dit « OK », elle hocha la tête, montrant qu’elle acceptait l’idée d’un débat entre une survivante des camps (qu’elle connaît) et moi. Ce débat aura-t-il lieu? L’avenir le dira.