On accuse les révisionnistes d’être des manipulateurs et des falsificateurs. On affirme qu’ils sont aisément réfutés par les historiens. A propos du révisionnisme et de ce qu’on appelle le « négationnisme », le gardien de la Mémoire Henri Demay parlait « d’une vaste mystification », d’une « entreprise d’intoxication mentale », « orientée, de préférence, en direction des générations les plus jeunes. »
Ceux qui profèrent ces accusations feraient bien de considérer les agissements des historiens accrédités. Un exemple parmi tant d’autres : je me suis procuré brochure ci-dessous au mémorial de Caen.
Destinée à la jeunesse, elle évoque la déportation avec, bien entendu, l’extermination des Juifs. A propos des déportés jugés inaptes au travail, on lit :
« Ils sont conduits dans des chambres à gaz, ressemblant à des douches, mais, à la place de l’eau, c’est un gaz mortel qui sort du plafond. ».
Le cliché persuade le jeune lecteur qu’il a vu une « chambre à gaz » homicide nazie, une vraie, photographie à l’époque. Face à une telle preuve, se dira-t-il, comment nier ? Seulement voilà : cette photo a été publiée en 1989 par Jean-Claude Pressac (voy. J.-C. Pressac, Auschwitz : Technique and Operation of the Gas Chambers, 1989, p. 80, consultable sur archive.org).
On reconnaît non seulement la fenêtre, mais aussi les douches, dont trois coulent encore. La voici dans son intégralité. Que voit-on ? Des déportés, bien vivant, qui sortent de la pièce, chaussures à la main. Ils viennent tout simplement de passer à la douche. Ils sortent « côté propre » où il vont se sécher puis se rhabiller. Eh oui, cette salle de douche ne se trouvait pas dans un crématoire, mais dans le Sauna Central du camp d’Auschwitz Birkenau, une installation prévue pour assurer l’hygiène des déportés. D’ailleurs, si vous visitez ce camp aujourd’hui et que vous vous rendez au sauna central, vous trouverez ce cliché exposé dans le bâtiment.
La légende porte : « Un groupe de prisonniers conduits des douches à la pièce où ils étaient supposés se sécher. ». L’auteur de la brochure pour la jeunesse a donc honteusement tronqué le document afin de masquer ces déportés bien vivants qui sortaient de la pièce et, ainsi, d’en faire une « preuve » de l’existence des « chambres à gaz homicide ». Cette auteure, il s’agit d’Isabelle Fournier, « historienne de formation, directrice culturelle et pédagogique au Mémorial de Caen ».
Voilà donc mes méthodes utilisées par cette historienne de formation chargée d’éduquer la jeunesse. Qui sont les véritables manipulateurs et fasificateurs ?