Mais ne devriez-vous pas cesser le combat, Monsieur Reynouard?
Bien que je sois détenu en Écosse (où l’on ne me reproche rien) dans l’attente d’une éventuelle extradition vers la France, je continue le combat, car, même à supposer que je me taise, cela ne changerait rien aux yeux de mes adversaires.
De 1991 à 1995, les autorités m’ont fait condamner en justice, et je n’ai pas cessé le combat. En 1997, j’ai été révoqué de mon poste de professeur dans l’Éducation nationale, et je n’ai pas renoncé au combat. En 2010, j’ai été jeté en prison, et j’ai repris le combat dès ma sortie. En 2015, j’ai été condamné à deux ans de prison ferme, et je me suis exilé pour pouvoir continuer le combat.
Mes adversaires savent que je n’abandonnerai jamais: ils s’acharnent donc et s’acharneront toujours sur moi pour obtenir mon extradition et mon emprisonnement. Me taire n’y changerait rien.
Mais n’est-vous pas un fanatique, Monsieur Reynouard?
Certes, ma détermination risque de me faire apparaître aux yeux de la foule pour un fanatique. Toutefois, ceux qui me colleront cette étiquette sans réfléchir davantage sont les mêmes qui ne m’auraient jamais écouté.
Quant aux autres, ils comprendront que face au comportement très agressif des gardiens de la Mémoire, seuls des jusqu’au-boutistes peuvent résister.
La loi antirévisionniste Gayssot est d’abord un avertissement: les autorités vous préviennent que si vous soutenez publiquement les thèses révisionnistes, elles prendront votre argent, puis votre liberté, ce qui aura d’innombrables répercussions sur votre vie professionnelle et familiale.
Face à une pareille menace, quel citoyen « normal » peut braver l’interdit? Aucun, ce que je conçois sans peine. Seule une personne « hors norme » peut se lancer dans le combat révisionniste et persévérer.
Cela ne signifie pas que le révisionnisme serait l’affaire de fanatiques; c’est là simplement la conséquence du fanatisme de nos adversaires.
En résumé, le fanatisme de nos adversaires contraint la Providence à susciter des jusqu’au-boutistes, afin de soutenir le combat révisionniste en première ligne. Je me revendique comme jusqu’au-boutiste, non comme un fanatique.
Mes positions sur la question juive le démontrent: je suis quelqu’un de mesuré dans ses opinions.
Mais êtes-vous vraiment national-socialiste, Monsieur Reynouard?
J’ai bien conscience que ces opinions suscitent l’incompréhension, car dans les esprits, un national-socialiste est nécessairement antijuif.
Toutefois, au sein des cercles dirigeants du IIIe Reich, figuraient des personnalités peu suspectes d’antijudaïsme: je citerai Albert Speer, Hjalmar Schacht, Walter Funk, Hans Fritzsche. Herman Göring était loin d’être un antijuif radical. Quant à Rudolf Hess, bras droit d’Hitler, il n’est pas connu pour ses positions antijuives.
On me répondra que Mein Kampf professe un antijudaïsme virulent. J’en conviens; mais gardons-nous de confondre national-socialisme et hitlérisme.
L’hitlérisme est une manifestation du national-socialisme à une époque donnée, dans un pays donné et dans des circonstances particulières. Ces facteurs lui ont conféré des caractéristiques propres dont certaines sont purement accidentelles.
Le premier parti national-socialiste a été créé en France, en 1903. Il était l’œuvre de syndicaliste socialisant qui refusait l’internationalisme marxiste (d’où le nom qu’ils donnèrent à leur formation politique). Parmi ces syndicalistes figurait Paul Piétry qui raconte la création du nouveau parti dans un livre intitulé: Le socialisme et les Jaunes.
Mais pour vous, qu’est-ce que le national-socialisme, Monsieur Reynouard?
En tant que doctrine atemporelle, le national-socialisme repose sur quatre piliers:
- La primauté du Bien commun sur les intérêts particuliers;
- la justice sociale au sein d’une société organique;
- la protection de la nation charnelle, incarnée par un peuple donné;
- la préservation de la race qui constitue le substrat biologique de ce peuple.
Si des Juifs contrecarrent l’un de ces objectifs, ils seront combattus, mais ils le seront seulement en tant qu’opposants, non en tant que Juifs. Telle est ma position, celle d’un national-socialiste « canal historique ».
Hitler, lui, fut beaucoup plus virulent dans l’antijudaïsme, car il jugeait que la situation en Allemagne l’imposait. Je l’ai expliqué dans un ouvrage intitulé: Pourquoi Hitler était-il antisémite? (en vente dans la Boutique Sans Concession). Cet ouvrage a été condamné, mais pas pour incitation à la haine.