Peter Rushton: « L’affaire Reynouard en suspens » (1/3)

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L’article qui suit a été rédigé par Peter Rushton, universitaire anglais présent à l’audience du 21 septembre. Peter Rushton connaît bien le droit anglais, tout particulièrement en matière de liberté d’expression, ce qui rend son compte-rendu de l’audience est très pertinent.

Comme ce compte-rendu est très détaillé, nous avons décidé de le publier en trois parties:
1. Prologue;
2. Plaidoirie de Maître Mackintosh;
3. Réquisitoire de M. Harvey — épilogues.

Voici la première partie; les deux parties suivantes seront publiées par demain et après-demain.
L’article est paru en anglais et en espagnol sur jailingopinions.com. La présente traduction française a été réalisée par nos soins.


Le jeudi 21 septembre 2023, l’historien révisionniste Vincent Reynouard comparaissait au tribunal d’Édimbourg pour une audience plénière dans le cadre de son extradition.

Cette audience a eu lieu presque dix mois après l’arrestation de Vincent à Anstruther, village écossais de pêcheurs, où il travaillait paisiblement en tant que professeur particulier tout en achevant son magnus opus d’histoire révisionniste sur le prétendu massacre d’Oradour.

La police écossaise l’y avait arrêté, avec l’aide de détectives de Scotland Yard, à la demande des procureurs français qui souhaitent emprisonner l’historien pour des vidéos révisionnistes qui traitaient à la fois d’Oradour et des prétendues chambres à gaz homicides d’Auschwitz.

Aucun de ces travaux révisionnistes ne contrevient à la législation écossaise ou anglaise, mais les autorités britanniques ont fait l’objet d’intense pression de la part de l’association juive « Campaign Against Antisemitism » et du pair ultra-sioniste Lord Austin (anciennement Ian Austin).

Une situation ubuesque

L’absurdité même de cette situation — l’inculpation d’un universitaire — m’a été rappelée par deux incidents (l’un anodin, l’autre grave) survenus au tribunal d’Édimbourg en attendant que l’affaire de Vincent soit entendue.

Deux-poids-deux-mesures

Dans les toilettes du tribunal est affiché un autocollant de la section d’Édimbourg du club de supporteurs de St Pauli. Les supporteurs de St Pauli (un club de football de Hambourg) sont connus dans le monde entier pour leur violent « antifascisme » et leur marxisme.

Qu’un autocollant d’un groupe « raciste » ou « fasciste » violent (par exemple, de supporteurs d’un club tel que Lazio, Chelsea, Millwall ou Oldham) serait autorisé à rester exposé dans un tribunal est tout simplement inimaginable!

Un agneau au milieu des loups

L’autre incident est plus grave. L’affaire de Vincent était entendue dans une salle d’audience dédiée aux cas d’extradition. Cela signifie que dans cette même salle, on y entendit, pendant les plus de deux heures qui précédèrent l’audience de Vincent, toute une série de débats procéduraux préalables aux procès d’accusés sans lien entre eux, dont de présumés bandits d’Europe de l’Est.

Le plus grave de ces débats concernait un accusé qui a comparu en liaison de télévision. Il s’agissait du tristement célèbre Antoin Duffy (aussi connu sous le nom de Anton Duffy), assassin et terroriste de la « Real IRA », qui fut condamné à 17 ans de prison ferme en 2015 pour la tentative d’assassinat sur deux anciens membres de l’Ulster Defence Association (Johnny Adair and Sam ‘Skelly’ McCrory) exilés en Écosse depuis leur expulsion de l’UDA.

Duffy purge actuellement sa peine dans une prison de haute sécurité écossaise. Toutefois, les autorités judiciaires de la République d’Irlande demandent son extradition, afin qu’il soit jugé pour l’assassinat de Denis Donaldson, agent du MI5 infiltré dans l’IRA, qui a été tué en 2006. C’est en raison de cette inculpation que Duffy comparaissait le même jour que Vincent à la chambre des extraditions du tribunal d’Édimbourg.

Nous autres, à Heritage & Destiny, ne sommes pas en mesure d’emmètre un avis quant à cette nouvelle inculpation, mais il est certain (à la lumière des précédentes condamnations, et des années de surveillance opérée par la police et le MI5) que Duffy est l’un des plus dangereux terroristes du Royaume-Uni.

Des présumés bandits et terroristes; en un mot, des personnes accusées de véritables crimes: voilà bien le genre d’individus pour lesquels les procédures d’extradition existent. Et pourtant, à Édimbourg, cette semaine (ou plus exactement tout au long de ces dix derniers mois), Vincent Reynouard, qui est un universitaire et non un criminel, a été l’objet d’une telle procédure.

Comme nous le faisons déjà remarquer dans un précédent article sur l’utilisation abusive répétée du Terrorism Act (en français: « Loi Terrorisme »), ceux qui cherchent simplement la vérité sur l’Histoire européenne sont persécutés par les autorités britanniques qui choisissent de suivre les instructions de groupes de pression internationaux douteux plutôt que la loi du Royaume-Uni.

Néanmoins, nous avons des raisons d’être optimistes dans le cas de Vincent. Ce dernier était très bien défendu par son avocat non plaidant (solicitor) Paul Dunne et son avocat plaidant (barrister) Fred Mackintosh CR.

Il convient de souligner que la défense de Vincent est (à juste titre) fondée sur des arguments légaux, et non sur ses opinions historiques et politiques en tant que telles. Comme dans toute autre affaire de ce type, il ne faut pas en déduire que Maître Dunne ou Maître Mackintosh serait, d’une manière ou d’une autre, favorable aux opinions de Vincent, pas plus d’ailleurs que l’un ou l’autre aurait des opinions ou des compétences en matière d’Histoire ou de politique; tous deux sont des experts dans le domaine du droit de l’extradition, et non du révisionnisme historique ou du national-socialisme.

Étant donné que Vincent a déjà passé dix mois en prison (pour ce qui n’est même pas une infraction au Royaume-Uni!), le mandat d’arrêt français originel a été écarté. Ce premier mandat d’arrêt a été délivré en vertu d’une condamnation déjà prononcée par le Tribunal de Paris (en l’absence de Vincent), mais il ne peut plus servir de prétexte à l’extradition de Vincent, puis que ce dernier a, de fait, déjà purgé sa peine en Écosse, alors qu’il attendait que la question de son extradition soit tranchée.