Ceux qui me suivent le savent : pour moi, le hasard n’existe pas. Bien des événements sont porteurs d’un message. L’incendie de la cathédrale Notre-Dame n’y échappe pas. Quel est le message adressé ? Pour bien le dégager, je me mettrai tout d’abord dans la tête d’un citoyen « politiquement correct », c’est-à-dire « moderne » et « progressiste ». Je pousserai sa logique à son terme, ce qui me permettra ensuite de conclure en quelques lignes.
Suite, donc, à l’incendie survenu dans la cathédrale Notre-Dame, ce citoyen dirait :
1°) Face aux problèmes posés par la reconstruction de Notre Dame, surtout si elle doit être réalisée rapidement (c’est-à-dire avant les JO de 2024), je propose ce qui suit :
– fixation sur la cathédrale d’une reproduction à l’identique, et grandeur nature, de l’ancien toit avec la flèche. Le tout serait fabriqué avec un matériau léger, genre fibre de verre, ignifugé et résistant au temps. Ainsi le paysage de Paris retrouverait-il sa physionomie antérieure ;
– pour les visiteurs, construction d’une grande salle équipée de milliers d’ordinateurs sur lesquels serait effectuée une visite virtuelle de la cathédrale.
On m’objectera que mon idée est stupide, car rien de remplace « le vrai ». Et pourquoi donc ? Le vrai, c’est nécessaire quand on se rend dans un lieu pour y rester en silence, s’imprégner de ses influences, y méditer, y prier… Balivernes, superstitions, stupidités ! Aujourd’hui, lorsqu’on se rend dans un lieu, c’est uniquement pour voir, entendre quelques explications et prendre des photos. Dès lors, une visite virtuelle est largement suffisante. Que dis-je ? Une visite virtuelle, c’est le nec plus ultra : vous visitez confortablement assis, nullement gêné par des facteurs extérieurs, avec la musique adéquate (en option), prenant toutes les captures d’écran que vous voulez.
2°) J’ajoute que cette visite virtuelle devrait inclure un chapitre sur la Shoah. Car sans même parler des silences du pape Pie XII pendant la guerre, alors que les camps d’extermination fonctionnaient à plein rendement, Daniel Goldhagen l’affirme : « L’Église catholique a été la source d’un antisémitisme colossal et s’est fort mal comportée, à de nombreux titres vis-à-vis des Juifs » (voy. D. Goldhagen, Le Devoir de Morale, Éd. Seuil, 2003, p. 29). Plus loin souligne que le Nouveau Testament est un texte antisémite (p. 41) et que même si l’Église ne réclamait pas l’extermination physique des Juifs, son « antisémitisme éliminationniste » impliquait « que les Juifs devaient être éliminés de la société chrétienne », « y compris, peut-être, [par] l’extermination » (p. 44).
Voilà pourquoi au nom de « devoir de Mémoire » et du « Plus jamais ça ! », il serait utile que la visite virtuelle de ce symbole de la chrétienté contienne un chapitre sur la Shoah. Car en tant que « source d’un antisémitisme colossal », l’Église porte une lourde responsabilité dans l’extermination des Juifs sous Hitler…
Tel serait le discours d’un citoyen « moderne » cohérent avec lui-même. L’incendie De Notre-Dame nous invite donc à réfléchir :
1°) Sur cette société où règnent superficiel et le virtuel ; une société emportée par le tourbillon des « affaires », donc dénuée de toute pensée profonde, affligée d’un matérialisme destructeur ;.
2°) Sur cette histoire falsifiée qu’on nous impose depuis 1945 (notamment avec la Shoah), avec comme première conséquence un « antiracisme » envahissant, s’infiltrant partout, afin de bâtir le monde métissé voulu par tenants de l’ultra-libéralisme.
Saurons-nous saisir l’occasion ? L’avenir le dira…
Je vous souhaite une agréable journée.
Vincent