Plus que quatre jours…

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Dans quelques jours, la Justice écossaise décidera de m’extrader vers la France ou de me remettre en liberté. Sachant que, si je suis extradé, je passerai probablement des années en prison, on peut dire que mon destin se jouera le 21 septembre.

Je suis serein

Mes avocats sont optimistes. En effet, ayant purgé l’intégralité de la peine de prison qui m’a valu le premier mandat d’arrêt, seul reste le deuxième. Paris me réclame, afin de me juger pour plusieurs vidéos. Toutefois, pour être extradé, ces vidéos doivent constituer des délits aussi bien en France qu’en Écosse. Or, mes avocats sont formels: mes propos ne tombent pas sous le coup de la loi britannique.

Mes adversaires invoquent le précédent posé par la condamnation de la chanteuse A. Chabloz en 2018. Toutefois, A. Chabloz a été condamnée pour avoir composé, interprété et diffusé des chansons « grossièrement offensantes ». En cause, le vocabulaire choisi, le ton adopté et les critiques formulées à l’encontre du peuple juif en général. Mes vidéos sont totalement différentes. Quoiqu’elles puissent choquer et offenser, elles ne sont jamais grossièrement offensantes et, dès lors, demeurent dans les limites de la liberté d’expression telle qu’elle est conçue au Royaume-Uni.

En tant que national-socialiste, j’ai toujours prôné la primauté du Bien commun sur les intérêts particuliers. Mon destin personnel n’a donc aucune importance.

Beaucoup de proches sont donc optimistes quant à l’issue de cette audience. Pour ma part, je ne suis ni pessimiste ni optimiste, car j’ai appris à ne rien espérer et à ne rien redouter. La raison en est toujours la même: j’ai confiance en la Providence. Jusqu’ici, elle m’a protégé dans ma mission. Je suis donc persuadé que la décision du 21 septembre sera la plus apte à servir la cause révisionniste. Certes, pour moi, ce sera sans doute l’occasion de nouvelles épreuves, mais les épreuves sont là pour que nous nous bonifiions en les surmontant.

J’accepterai donc le verdit final, quel qu’il soit, et continuerai à placer la cause révisionniste au-dessus de mon destin personnel, car le révisionnisme sert le Bien commun et, en tant que national-socialiste, j’ai toujours prôné la primauté du Bien commun sur les intérêts particuliers. Par conséquent, je ne reculerai pas maintenant. Mon destin personnel n’a aucune importance.

Certains me qualifieront de fanatique. Toutefois, quand on voit comment les antirévisionnistes nous traitent, on comprend que seuls des jusqu’au-boutistes peuvent soutenir le combat en première ligne. Si je n’en étais pas un, j’aurais abandonné depuis longtemps. La Providence suscite les gens qu’il faut où il faut. Nos adversaires étant des fanatiques, Elle leur oppose des fanatiques. C’est dans l’ordre des choses.

Libre en prison

J’attends donc sereinement le 21 septembre. Dans le calme de ma cellule, je poursuis mes activités de lecture, d’écriture, de méditation et de dessin. Après dix mois, une routine journalière s’est installée. Je ne m’aperçois quasiment plus que je suis en prison. Je suis comme sur un vaisseau où la vie se déroulerait paisiblement. Depuis quelques semaines, je suis le plus ancien de mon aile. Je connais le personnel et les détenus me connaissent, car je suis un prisonnier un peu particulier.

J’aurais dû être libéré le 10 août, une fois ma peine de prison purgée intégralement. Toutefois, la Justice écossaise a décidé de me maintenir en prison au motif que je pourrais profiter d’une remise en liberté pour m’enfuir de nouveau. Sachant ce que j’ai fait depuis octobre 2021, cette crainte peut se concevoir. J’ajoute que, même si cette prolongation de ma détention était illégale, je ne réclamerais aucune compensation, car je n’ai pas souffert — tant s’en faut — à la prison d’Édimbourg.

Ma liberté est mille fois plus étendue que celles des gens sans vie intérieure.

D’ailleurs, à la prison d’Édimbourg, la privation de liberté qui me frappe est toute relative. Certes, mon corps est retenu dans un établissement pénitentiaire, mais mon esprit, lui, reste libre. Ici, j’ai beaucoup lu: j’ai découvert des auteurs comme Denis Marquet (sur la spiritualité) et Jacques Ellul (sur la technique). J’ai entretenu librement la correspondance avec des gens formidables. J’ai pu faire du sport tous les jours, dont trois fois par semaine dans une salle de sport bien équipée. J’ai bénéficié d’une alimentation excellente que bien des personnes m’envieraient. Enfin, j’ai amélioré mes techniques de dessin, en particulier l’aquarelle.

À mes yeux, je suis bien plus libre que le citoyen contraint de se lever chaque matin pour aller remplir un emploi sans intérêt. Ma liberté est mille fois plus étendue que celles des gens sans vie intérieure, rivés à leur écran et esclaves des réseaux sociaux.

Quant aux gardiens, ils ont été d’une grande gentillesse à mon égard, sans doute parce qu’ils estiment que je n’ai rien à faire en prison. Voilà peu, d’ailleurs, une gardienne m’a dit: « Vous êtes depuis presque un an en prison, parce que la France ne respecte pas le droit à la liberté d’expression! » Je pense qu’elle exprimait la pensée des gardiens…

L’hystérie actuelle en France

Il est vrai que, dépits l’Écosse, on observe, incrédule, le climat d’hystérie qui règne en France autour de l’antisémitisme réel ou fantasmé. Les causes de cette frénésie sont sans doute multiples.

Je pense tout d’abord que beaucoup de Juifs sont inquiets. Dans ce monde changeant et en crise, ils craignent une nouvelle persécution, voire un nouvel « Holocauste », au motif qu’ils auraient toujours été les boucs émissaires. Les associations qui les représentent agissent donc pour extirper l’antijudaïsme de la société. Or, sachant que, sous nos latitudes, le « racisme » est devenu le péché capital, le gouvernement — quel qu’il soit — ne peut que soutenir cette action.

Quand un gouvernement n’a aucun bilan positif à son actif, sa seule stratégie politique consiste à se présenter comme l’ultime rempart contre la Bête immonde.

À cela s’ajoute probablement un autre fait: à l’heure où le Rassemblement national est considéré, à tort ou à raison, comme une force susceptible d’influencer la politique, s’acharner contre l’ultradroite contraint Marine Le Pen à se désolidariser toujours plus des idéaux de la droite nationale, et comme on finit toujours par devenir ce que l’on dit, que ce soit par conviction ou par stratégie, alors plus le gouvernement s’acharne sur l’ultradroite et plus le RN se normalise.

Je pense enfin que pour certains, frapper l’ultradroite et une autre façon d’attaquer le RN en vue de prévenir une possible victoire électorale de Marine Le Pen. En effet, quand un gouvernement n’a aucun bilan positif à son actif, sa seule stratégie politique consiste à se présenter comme l’ultime rempart contre la Bête immonde. Il peut alors dire: « Voyez, la Bête immonde n’est pas morte. Ne soyez pas dupe; la dédiabolisation du RN n’est qu’apparente. Si Marine Le Pen arrive au pouvoir ou même s’en approche, l’ultradroite en profitera pour ressurgir. » À mes yeux donc, ces causes diverses contribuent à l’hystérie ambiante.

Si le mythe d’Oradour tombe

Quant à moi, je représente un danger intellectuel pour le gouvernement, car je démontre que les crimes imputés à la Bête immonde sont des bobards de propagande. Mon action lui apparaît d’autant plus dangereuse que j’ai dénoncé un mythe particulièrement fragile: le prétendu massacre de femmes et d’enfants dans l’église d’Oradour par des Waffen SS barbares. Sans nier la mort de ses personnes, je démontre que les circonstances de cette tragédie furent très différentes.

Or, si le mythe d’Oradour tombe, certains pourraient s’interroger sur Auschwitz. Le lien sera d’autant plus naturel que, depuis 2017, la contestation de l’Histoire officielle d’Oradour est également réprimée par la loi antirévisionniste. Des personnes diront alors: « Le mythe d’Oradour était protégé par la même loi qui défend de contester l’existence des chambres à gaz d’Auschwitz; dès lors, ces chambres à gaz seraient-elles, elles aussi, un mythe? »

Les gardiens de la Mémoire ne peuvent donc pas reculer: ils doivent défendre bec et ongles le mythe d’Oradour. D’où leur intérêt à me faire taire. Cela n’augure rien de bon pour moi. Toutefois, là encore, mon destin personnel est sans importance. Je n’attends rien ici-bas. La récompense viendra après cette vie terrestre. Telle est ma conviction (que je n’impose à personne). Par conséquent, je suis serein.